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Le Séminaire de Lausanne
par G-E Guiraud
Quand Louis XIV révoque l’Édit de Nantes en 1685, les pasteurs français ont le choix entre l’abjuration, l’exil ou la mort. Tous les temples de France (plusieurs centaines) sont détruits en quelques mois et l’organisation de l’Église réformée est décimée. Très vite des assemblées clandestines dirigées par des prédicants remplacent les cultes interdits.
Pour éviter les dérives prophétiques et redonner aux églises réformées des cadres et des structures, Antoine Court crée en 1729 le Séminaire de Lausanne à l’organisation duquel il contribuera fortement. Ce Séminaire forme les proposants, futurs pasteurs de l’église française. A l’origine, ces proposants sont envoyés clandestinement à Lausanne pour un an par le synode ; puis la durée des études passe à deux ans puis cinq ans après l’édit de tolérance de 1787.
Précurseur de la faculté de Théologie de Montauban qui le remplacera, ce séminaire a joué un rôle primordial dans la survie et le développement du protestantisme en France.
Isaac Casaubon, intellectuel européen de la Renaissance
par LJ Nazelle
Étudiant dans l’Académie fondée par Calvin, Isaac Casaubon en obtient la chaire de grec à 24 ans. Jeune prodige qui avait appris le grec avec son père, cachés dans une grotte de la Drôme durant les guerres de Religion, Isaac Casaubon deviendra un des plus brillants hellénistes de son temps.
Ses relations avec Théodore de Bèze et les savants de passage à Genève, son mariage avec la fille d’Henry Estienne, le grand imprimeur et éditeur protestant le promettent à un avenir prestigieux. Mais il est difficile de faire carrière dans en France lorsqu’on est un fervent huguenot.
Manipulé par les conseillers du roi lors de la controverse de Fontainebleau entre Du Plessis Mornay et le cardinal Du Perron, il sera désavoué par ses amis protestants qui le trouvent trop « tiède » comme par les catholiques qui n’arrivent pas à le convertir. Devant l’opposition des jésuites, Henri IV ne pourra pas le nommer au Collège de France et lui confiera à la place sa Bibliothèque. Mais malgré une relative aisance, et la possibilité de pratiquer sa religion, Casaubon n’est pas satisfait et cédera aux appels du roi d’Angleterre dont il deviendra un des conseillers théologiques les plus écoutés. Ami de deux rois, savant de grande renommée, il mourra à Londres, regrettant la France mais célèbre dans toute l’Europe.
En sus des ses nombreux ouvrages d’érudition et traduction du grec, il a laissa un journal, Les éphémérides, passionnante relation du quotidien d’un intellectuel croyant du XVIème siècle, balloté par les événements de son temps.
Prix recommandé : 19 €
Voltaire et les Genevois
par J. Gaberel
Publié en 1856 par un ancien pasteur, J. Gaberel, «Voltaire et les Genevois » est un passionnant témoignage sur le long séjour de Voltaire à Genève et à Ferney et ses démêlés, virulents ou anodins, avec les autorités religieuses et la population locale. L’auteur a eu accès à de nombreuses sources privées des familles dont les membres avaient fréquenté Voltaire et son ouvrage est une riche d’une information vivante et de première main. La verve de Voltaire et son goût de la provocation font de ce livre une lecture facile et plaisante. A lire pour qui s’intéresse à Voltaire, Rousseau, la tolérance, les affaires Calas et Sirven, les Lumières et le protestantisme genevois du XVIIIème siècle. Un index des patronymes cités facilitera la tâche des génealogistes.
Prix recommandé : 18€